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Par reakwonto le 25 Mai 2018 à 23:33
Cet article est une opinion. Les propos tenus n’engagent pas l’ensemble de la rédaction mais uniquement son auteur. Nous insistons sur l’importance du respect à tenir dans la zone « commentaires ». Le but est ici d’échanger et de débattre avec intelligence. Les commentaires insultants et grossiers seront supprimés.
Recharge sans fil par ci, recharge sans fil par là. Depuis son intégration sur l’iPhone X, cette technologie est présente dans la plupart des smartphones haut de gamme. Elle se répand à une vitesse folle. A tel point que lorsqu’elle est absente d’un modèle, la marque a droit à une levée de boucliers. Pourtant, la recharge sans fil n’est pas nouvelle. Elle existait déjà il y a plusieurs années, notamment sur les Nokia Lumia. Et tout le monde s’en fichait. A l’époque elle était jugée inutile. Aujourd’hui tout le monde l’adule. Selon moi elle n’est pas plus utile qu’à l’époque des Nokia Lumia. Je la vois comme quelque chose de surfait plutôt qu’une réponse à un véritable besoin.
Durant l’écriture de mon test du OnePlus 6, je me suis senti obligé de mentionner l’absence de recharge sans fil comme un point faible du smartphone. Parce que dans l’inconscient collectif en 2018, un smartphone haut de gamme doit obligatoirement intégrer cette technologie. Or, si j’avais dû vraiment donner mon avis personnel, je n’aurais même pas mentionné l’absence de la recharge sans fil. Parce qu’en 2018, cette technologie est inutile, surfaite.
La recharge sans fil n’est pas nouvelle. Elle existe depuis des années. Les Nokia Lumia intégraient cette technologie au début des années 2010. Mais le grand public y prêtait peu attention, la jugeant inutile à l’époque. Mais depuis que l’iPhone X l’intègre, tout le monde la trouve géniale. Or la recharge sans fil n’a pas évolué au fil des années. Elle présente toujours les mêmes limites technologiques, elle n’est absolument pas adaptée aux besoins des utilisateurs de plus en plus mobiles.
La recharge sans fil est très lente
Reprenons le cas du OnePlus 6 (ou du Huawei P20 Pro pour varier). Ces deux smartphones disposent des systèmes de recharge les plus rapides du marché. La recharge rapide répond à un vrai besoin des utilisateurs. De plus en plus mobiles, nous avons besoin d’énergie pour que nos smartphones suivent le rythme. Or, pour le moment, aucune alternative aux batteries au lithium-ion n’a été trouvée. Les processeurs et les écrans sont plus économes, mais les appareils photo et applications requièrent plus d’énergie.
Nos usages ont aussi changé. Nous passons de plus en plus de temps sur nos smartphones pour des utilisations plus énergivores : vidéos, jeux, réalité augmentée etc. Conséquence : l’autonomie de nos smartphones ne dépasse pas deux jours pour les meilleurs, une journée en moyenne. Certains modèles ont même besoin d’être rechargés dans la journée, et vite. D’où le développement de la technologie de recharge rapide.
De son côté, la recharge sans fil est extrêmement lente. Alors que la recharge rapide permet en moyenne de glaner 50% d’autonomie en 30 minutes (pour le OnePlus 6 on atteint même ce pourcentage en 20 minutes), il faut compter plusieurs heures pour que la recharge sans fil parvienne à atteindre ces 50%. Autant dire que le seul contexte dans lequel la recharge sans fil est pertinente est le soir lorsque l’on pose son smartphone sur sa table de nuit. Certes la durée de vie de la batterie est prolongée, mais est-ce vraiment important quand la moyenne de renouvellement d’un smartphone est de 20 mois ?
Recharger sans fil et utiliser son smartphone en même temps ? Oubliez !
Ok la nuit la recharge sans fil peut avoir du sens. Mais ce n’est pas le seul contexte dans lequel on recharge son smartphone. De nombreux utilisateurs rechargent aussi leur smartphone à différents moments de la journée. Et dans la journée, lorsque le smartphone reprend un peu de forces, on s’en sert. Or, la plupart des chargeurs sans fil sont posés sur des surfaces planes. Il faut donc à chaque notification ou chaque interaction saisir le smartphone, stopper la charge puis le reposer sur son chargeur. Pour les utilisateurs les plus intensifs (et vue la lenteur de la recharge sans fil), autant dire que poser le smartphone directement sur le bureau aurait pratiquement le même effet sur son autonomie.
Certains me diront alors qu’il existe des chargeurs « verticaux » qui permettent d’interagir sur l’écran du smartphone. Avez-vous déjà utilisé l’un de ces chargeurs ? Ils ne sont absolument pas adaptés à l’utilisation d’un smartphone. Répondre à un SMS par exemple est un vrai casse-tête et on finit par se saisir du smartphone pour l’utiliser de manière plus instinctive, à deux mains. Le SMS n’est pas le seul usage concerné. Dans presque tous les cas, on finit par reprendre le smartphone dans les mains. On le déconnecte donc de la charge. Bref, on est très loin du smartphone branché à un câble qui peut être saisi et utilisé de manière bien plus ergonomique.
La recharge sans fil en mobilité on en parle ?
Ce n’est pas un scoop, le smartphone est un outil de mobilité. On l’utilise donc en déplacement, en voiture (comme GPS), dans les transports, au bureau, à pied, en vélo, bref tout le temps. Nos usages ont aussi évolué : on regarde des films et séries dans les transports, on joue à des jeux de plus en plus perfectionnés graphiquement, entre autres. Ces nouveaux usages sont très énergivores. L’explosion des ventes de batteries externes en témoigne. Car oui, aujourd’hui, nous sommes très nombreux à transporter une batterie dans son sac en cas de pépin. On branche son smartphone à la batterie (certaines intègrent même la recharge rapide), on glisse le smartphone dans une poche (ou dans le sac) et en cas de besoin on peut l’utiliser tout en le rechargeant. Tout ça en mobilité.
Il existe des batteries externes compatibles recharge sans fil. On parle de l’intérêt de ces batteries censées répondre à un besoin en mobilité ? Elles coûtent forcément plus cher et ne servent strictement à rien. Ah si, à faire « stylé » dans le train ou dans l’avion s’il n’y a pas de prise. Mais là encore, c’est très lent, et la batterie externe est censée répondre à une situation d’urgence. On ne peut pas utiliser son smartphone tout en le rechargeant, on ne peut pas marcher et recharger le mobile en même temps. En mobilité (qui est quand même le principe de base du smartphone), la recharge sans fil est selon moi complètement inutile.
Un effet de mode payé au prix fort
La recharge sans fil a tout de la fonctionnalité tendance qui ne sert finalement pas à grand chose. C’est même devenu un prétexte pour augmenter les prix des smartphones. Galaxy S9, iPhone X, LG G7 (et d’autres encore) frôlent la barre des 1000 euros, certains même la dépassent. Les arguments mis en avant pour justifier cette hausse sont l’augmentation des prix des composants d’une part, et l’intégration de technologies innovantes d’autre part. Parmi elles, la recharge sans fil.
Voilà un argument qui me fait doucement rire. D’abord parce qu’en soit la recharge sans fil ne coûte presque rien, c’est un composant assez basique qui vient se greffer au module batterie/recharge. Mais le plus « drôle » finalement est que la recharge sans fil est une vieille technologie, qui existait il y a plusieurs (je l’ai beaucoup répété). A l’époque personne ne s’y intéressait. Entre temps Apple est arrivé. Et comme chacun le sait lorsqu’Apple adopte une technologie, elle devient une norme, elle se démocratise, et pour beaucoup elle devient indispensable.
L’iPhone X intègre la recharge sans fil ? Tout le monde veut la recharge sans fil. Parce que si Apple s’y met, c’est forcément stylé. On en parle des Animojis ? Depuis que la marque à la Pomme a adopté la recharge sans fil, je vois dans les commentaires de mes papiers des critiques lorsqu’un modèle ne l’intègre pas. J’entends également nombre de mes confrères vanter les mérites de cette technologie. Mais soyons honnêtes, la recharge sans fil n’est pas au point. Elle est lente, ne répond pas à nos besoins de mobilité et augmente le montant de la facture lors de l’achat d’un smartphone.
Et puis quand on y pense, cette recharge sans fil n’est pas tout à fait sans fil. Il faut brancher un chargeur et poser son smartphone dessus. Des technologies de vraie recharge sans fil sont en développement. Il suffit de se trouver dans la pièce où se situe la borne de recharge pour que le smartphone se recharge à distance. Là c’est pertinent et cela répond à un besoin de l’utilisateur. Mais la recharge sans fil telle qu’on la connait aujourd’hui est complètement surfaite. Enfin, c’est mon avis.
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Par reakwonto le 18 Mai 2018 à 23:45
Par son design largement inspiré du Huawei P20 et ses caractéristiques généreuses, le Honor 10 flirte avec le haut de gamme. Il offre d’ailleurs un confort d’utilisation irréprochable. Vendu seulement 399 euros, est-il le smartphone ultime qu’on attendait ?
Un peu moins d’un an après le très réussi Honor 9, la marque championne du rapport qualité-prix est de retour avec le Honor 10. En apparence comme dans les caractéristiques, le smartphone et son cousin le Huawei P20 se ressemblent comme deux gouttes d’eau (Logique, Honor est une filiale de Huawei). Ils partagent le même écran avec encoche de 5,84 pouces et le même processeur Kirin 970. Au dos, on retrouve un double module caméra de 16 et 24 Mpix, le second étant dédié à la prise de photos monochromes. Le Honor 10 dispose de 4 Go de RAM, et son propriétaire peut choisir entre 64 et 128 Go de stockage interne.
Un design très réussi
À l’avant comme à l’arrière, le Honor 10 est beau. Alors certes, les goûts et les couleurs ne sont pas universels, mais il est difficile de reprocher quoi que ce soit à l’appareil. Une dalle LCD occupe la large majorité de l’écran, et s’avère de très bonne qualité. Les bords arrondis de l’écran renforcent le design sophistiqué de l’appareil. On sent qu’Honor a apporté une attention toute particulière à la conception. D’une définition Full HD+ (pour une confortable résolution de 432 ppp), la dalle du Honor 10 propose un très bon taux de contraste de 1796:1, et une bonne luminosité de 503 cd/m2. L’écran devrait donc être parfaitement lisible en extérieur, y compris au soleil.
Lionel Morillon — 01net.com - Les bords arrondis de l'écran épousent parfaitement la forme arrondie du boitier.Impossible de ne pas la remarquer : l’encoche. Comme le Huawei P20, le Honor 10 cède à la tendance initiée par le Essential Phone et l’iPhone X, et adopte à son tour cette particularité sur son écran. Avec elle, vient un écran au format 19:9, tout en longueur, pour une surface d’affichage maximale. À noter que, comme chez Huawei ou LG, on peut masquer l’encoche en l’intégrant au sein d’une bande noire. Écran LCD oblige avec des noirs moins profonds que ceux de l’OLED, elle ne parvient pas tout à fait à se faire oublier.
Le Honor 10 est décliné en quatre coloris, dont trois devraient plaire aux amateurs de couleurs pétillantes. Nous avons eu à notre disposition la version Phantom Blue, dont les reflets qui alternent entre bleu et violet sont aussi séduisants que brillants. Tout le monde n’appréciera pas forcément, mais on peut applaudir l’originalité de Honor qui se distingue des couleurs trop sérieuses des concurrents. Un modèle Midnight Black est aussi proposé pour ceux qui cherchent un design un peu plus sobre.
Lionel Morillon — 01net.com - La couleur Phantom Blue.Puissant, fluide et assez endurant
Équipé d’un Kirin 970, de 4 Go de RAM et de 64 ou 128 Go de stockage interne (non extensible malheureusement), le Honor 10 est un smartphone puissant, ce que confirment nos tests. Le smartphone présente - sans surprise - d’aussi bons benchmarks que le Huawei P20. Précisons toutefois que son processeur Kirin 970 n’atteint pas la puissance du A11 Bionic d’Apple ou du Snapdragon 845 de Qualcomm. Quoi qu’il en soit, cela ne l’empêche pas de répondre à tous les usages.
Au quotidien, le Honor 10 est un bonheur en termes de confort d’utilisation. La navigation est rapide, fluide… Honor a suffisamment optimisé EMUI, la surcouche basée sur Android 8.1 développée par Huawei, pour que le smartphone en profite pleinement. Que ce soit pour regarder des vidéos, naviguer sur les réseaux sociaux ou jouer à des jeux vidéo gourmands en ressources, le Honor 10 s’en sort haut la main et prouve qu’il est à la hauteur d’un smartphone haut de gamme.
Lionel Morillon — 01net.com - Le Honor 10 est agréable pour regarder des vidéos, mais certaines applications comme YouTube ne permettent pas d'affichage plein écran.Si le Honor 9 nous avait déçus l’année dernière par son autonomie, le Honor 10 s’améliore considérablement. À notre test d’autonomie polyvalente, qui mêle divers usages plus ou moins gourmands en ressources, le dernier fleuron de Honor a tenu 11 heures et 28 minutes, ce qui reste inférieur au résultat du P20, mais proche de l’excellence. En lecture vidéo, le Honor 10 a tenu 11 heures 39, et près d’une journée en appels. Bref, avec le Honor 10, on devrait largement passer le cap de la journée sans avoir besoin de le recharger.
Un capteur d’empreintes sous le verre
Particularité du Honor 10 par rapport au Huawei P20 : le capteur d’empreintes digitales n’est pas inclus dans un vrai bouton physique mais dans une touche sensitive logée sous le verre de la dalle. Dans les faits, on peut toujours l’utiliser comme un bouton virtuel pour naviguer dans Android, même si en l’absence de relief, il est impossible de le sentir sous son doigt.
Derrière cette nouvelle technologie, il y a néanmoins un bémol : le capteur se montre plus lent que ceux des générations précédentes (Huawei inclus). Soyons honnêtes, à l’utilisation, la différence ne porte que sur quelques centièmes de seconde… Mais parfois, le capteur d’empreintes exige de s’y reprendre à plusieurs reprises là où Honor nous avait habitués à une véritable instantanéité. Pour enregistrer son empreinte, la procédure est aussi bien plus longue tant le capteur a du mal à détecter votre doigt.
Heureusement, la technologie de reconnaissance faciale ajoutée par Honor se montre à la hauteur. On lève le smartphone vers soi et celui-ci est automatiquement déverrouillé. C’est presque magique. Combinées, ces deux technologies d’authentification biométrique constituent un duo parfait et nous font oublier la relative lenteur du nouveau capteur d’empreintes.
La photo : des problèmes en basses lumières
Le Huawei P20 avait un double module caméra disposé à la verticale, celui du Honor 10 est à l’horizontale. Pas de partenariat avec Leica pour le Honor 10, Huawei le réserve à ses propres produits. En revanche, le Honor 10 grimpe en pixels face à son cousin. On trouve ainsi un capteur principal de 16 Mpix et un second de 24 Mpix (les deux ouvrant à f/1.8), dédié à la prise de photos monochromes.
Lionel Morillon — 01net.com - Le double module caméra du Honor 10.Difficile de ne pas le remarquer, Honor mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer son appareil photo. Pour preuve : la mention « AI CAMERA » est carrément gravée sur le dos du smartphone, juste à côté du double module caméra. Comme sur le Huawei P20, le Honor 10 peut reconnaître jusqu’à 22 scènes différentes comme « voiture » ou « portrait » par exemple, supposées améliorer les prises de vue.
À noter que les photos enregistrées avec IA le sont aussi sans IA et ce, automatiquement. On ne peut donc que conseiller de garder le mode actif.
D’une manière générale, hormis nos réflexions sur l’IA, les photos en hautes lumières sont très bien détaillées. En revanche, nous avons expérimenté de très gros problèmes en basse luminosité, assez inhabituels pour un appareil qui se veut l’un des meilleurs. Sur une vingtaine de photos, seulement trois sont considérées comme vraiment convenables. Et encore, elles manquent un peu de détails et de netteté. C’est d’autant plus frustrant que le Honor 9 et le Huawei P20 font bien mieux, et que le problème est clairement logiciel.
Lionel Morillon — 01net.com - Une des trois photos "réussies" réalisée avec le Honor 10 en basses lumières. Les objets, comme la montre, manquent de détails et l'image est partiellement floue. 01net.com - Si on zoom sur les arbres ou les voitures, on se rend compte que les photos basses lumières du Honor 10 sont particulièrement floues.Interrogé par 01net.com, Honor a promis que des mises à jour correctives du firmware viendraient améliorer l'appareil photo. Nous mettrons bien sûr à jour ce test en cas de meilleurs résultats, mais pour l’instant : difficile de vraiment recommander l’appareil photo du Honor 10.
Fiche technique
Caractéristiques techniques
Système Android 8.1 Interface utilisateur EMUI 8.1 Processeur HiSilicon Kirin 970 Nombre de coeurs 8 Fréquence processeur 2.4 GHz Puce graphique ARM Mali G72 MP12 Support cartes mémoire Non Mémoire vive (RAM) 4 Go Capacité 128 Go Mémoire flash Libre 111 Go Indice de protection (étanchéité) Aucun Double SIM Oui Affichage
Taille (diagonale) 5.84 " Technologie de l'écran IPS Définition de l'écran 2280 x 1080 px Résolution de l'écran 432 ppp Entrées & sorties
Support du Wi-Fi Oui Norme Wi-Fi Wi-Fi 802.11a, Wi-Fi 802.11b, Wi-Fi 802.11ac, Wi-Fi 802.11g, Wi-Fi 802.11n Support du Bluetooth Oui Version Bluetooth Bluetooth 4.2 Support du NFC Oui Support de l'infra-rouge (IrDA) Oui Type de connecteur USB USB Type-C Compatibilité USB Host Oui Prise jack Oui Multimédia
Capteur photo principal 16 Mpx Deuxième capteur photo 24 Mpx Flash Oui Enregistrement vidéo (principal) 3840 x 2160 px Capteur en façade Oui Définition vidéo du capteur en façade 2160 x 1080 px Capteur photo frontal 24 Mpx Radio FM Non Communication
Bandes GSM 850 MHz, 900 MHz, 1800 MHz, 1900 MHz Mhz Débit max. en réception 3G 42 Mbit/s Compatible réseau 4G (LTE) Oui Alimentation
Batterie amovible Non Capacité de la batterie 3400 mAh Dimensions
Largeur 7.13 cm Hauteur 14.96 cm Epaisseur 0.78 cm Volume (cm3) 83.19 cm3 Poids 154 g Les plus
- + Le design original et sophistiqué
- + La fluidité de navigation
- + L’excellente autonomie
- + Le prix
Les moins
- - L’appareil photo en basses lumières
- - Le capteur d’empreintes digitales perfectible
- - Mémoire non extensible
Le verdict du test
Honor 10
Malgré des difficultés en photo basses lumières qui seront - on l’espère - corrigées dans une prochaine mise à jour, le Honor 10 est indéniablement un super smartphone. Il profite d’un rapport qualité-prix excellent (399 euros), soutenu par un design réussi et des performances royales. Absence de Micro SD oblige, on ne peut que recommander d’opter pour le modèle 128 Go vendu 449 euros, qui permettra d’installer plus d’applications et de stocker plus de fichiers. Avec son smartphone, Honor reste toujours le champion du bon rapport qualité-prix. Gare cependant à l’arrivée de Xiaomi en France, qui pourrait changer la donne.
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Par reakwonto le 11 Mai 2018 à 19:38
Proposé à 399 euros, le Nokia 7 Plus espère s'imposer sur un marché du smartphone milieu de gamme déjà très concurrentiel. Pour faire la différence, Nokia mise sur un rapport qualité/prix quasiment inédit et une expérience Android pure.
Depuis son rachat par HMD, le constructeur historique Nokia a fait son grand retour sur le marché du mobile. Grand est un bien grand mot, les précédents appareils - Nokia 6 et Nokia 8 - se sont montrés plutôt décevants. Pour 2018, Nokia espère enfin trouver sa place avec un tout nouveau cru. Le Nokia 7 Plus affiche un équipement plutôt séduisant, profitant même de la dernière puce milieu de gamme de Qualcomm : le Snapdragon 630 avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage. Il propose aussi une expérience Android proche de celle disponible sur les Google Pixel, avec l'OS Android One, dépourvu de surcouche constructeur. Avec son prix plus abordable, en dessous de la barre des 400 euros, l’appareil semble reprendre le flambeau des Nexus de Google. LM - 01net.com - Le Nokia 7 PlusSobre et élégant
Le Nokia 7 Plus est presque une copie conforme du Nokia 6.1 (2018) mais avec une finition plus premium. Nous retrouvons sans surprise un smartphone avec un dos en aluminium très agréable au toucher. Avec le modèle noir, l’appareil est mis en valeur par des lignes couleur cuivre autour du module photo, du capteur d’empreintes et des bordures. Ces dernières sont particulièrement coupantes, ce qui peut être assez désagréable lors de la première prise en main. Avec ces arêtes bien droites, ce modèle s’éloigne un peu de la tendance des bords arrondis. Le nouveau moyen de gamme de la marque offre un design sobre mais tout en élégance.
LM - 01net.com - Le Nokia 7 Plus de dos Au dos du Nokia 7 Plus, nous découvrons un capteur d’empreintes placé à bonne hauteur et au-dessus un double capteur photo accompagné d’un flash. Sur la tranche gauche est intégré le tiroir pour le Dual SIM ou SIM et SD. De l’autre côté, sont posés le bouton de déverrouillage ainsi que ceux réservés aux réglages du volume. La prise jack est placée en haut de l’appareil tandis que sur sa partie inférieure se trouve le port USB Type-C pour la charge, le micro et les haut-parleurs. LM - 01net.com - Le Nokia 7 PlusUn bel écran aux couleurs un peu froides
L’écran du Nokia 7 Plus est une bonne surprise. La marque a choisi une dalle IPS Full HD+ (2160 x 1080 pixels) de 6 pouces pour une haute résolution de 402 ppp, l'ensemble, au format 18:9, s'alignant sur les dernières tendances. La luminosité de cet écran atteint une valeur maximale de 436 cd/m². C’est suffisant pour apprécier la qualité de l’écran mais il est vrai qu’en plein soleil, c'est un peu juste pour une lisibilité optimale. Heureusement, le contraste particulièrement haut de 1980:1 - vient compenser ce défaut. Côté couleurs, le rendu est un peu froid, ce que les plus attentifs remarqueront à l'oeil nu. Précisons, qu'il est impossible de calibrer les couleurs, contrairement à certains smartphones concurrents, ce qui est bien dommage.
LM - 01net.com - Le Nokia 7 PlusL'expérience Android au bout des doigts
Fini Windows, la marque finlandaise entend bien marquer son partenariat avec Google et la toute dernière version de son OS, à savoir la 8.1 d’Oreo. Le 7 Plus compte parmi les premiers smartphones à bénéficier d’Android One. Ce programme garantit que le smartphone va recevoir rapidement les dernières mises à jour dont celles de sécurité et sans toucher à l’apparence du logiciel, très proche d’Android Stock donc. Cela plaira à tous ceux qui recherchent une expérience 100% Google dont les nostalgiques des regrettés Nexus.
Une belle force de frappe
Le 7 Plus profite du dernier SoC milieu de gamme de Qualcomm, à savoir le Snapdragon 660 (2,2 Ghz). Ce processeur à huit coeurs est couplé à 4 Go de mémoire vive et 64 Go d’espace de stockage extensible en microSD. Au quotidien, l’appareil offre une expérience d’une grande fluidité, même en utilisant simultanément plusieurs applications. L’expérience jeu vidéo est bonne pour un smartphone milieu de gamme, qu’il s’agisse de la qualité des graphismes ou de la fluidité. Le GPU est capable de faire tourner sans problème des jeux gourmands comme Asphalt Xtrem ou même PUBG.
LM - 01net.com - Le Nokia 7 PlusUne endurance irréprochable
Le smartphone est équipé d’une batterie avec une capacité de 3800 mAh. Cela lui a permis de tenir 11h et 50 minutes à notre test d'autonomie polyvalente. Ce dernier mixe des usages divers et variés, plus ou moins gourmands en ressources, assez proches d'un usage réel. Ce résultat n’est pas le meilleur du moment, mais déjà bien supérieur à ce qu'offre la plupart des smartphones qui optent pour un écran LCD grand format. Utilisé au quotidien, le Nokia 7 Plus devrait être capable de tenir entre une journée et demie et deux jours loin de toute prise, ce qui s'avère particulièrement confortable.
Photo : surtout bon en hautes lumières et en portrait
LM - 01net.com - Le double module photo du Nokia 7 Plus.Estampillé Carl Zeiss, le Nokia 7 Plus est équipé d’un double module photo comprenant un capteur principal de 12 Mpix avec un objectif ouvrant à f/1,75 et un capteur secondaire de 13 Mpix ouvrant à f/2,6. On peut basculer de l'un à l'autre d'une simple pression sur l'écran, le deuxième capteur apportant une fonction de zoom optique x2. Si le Nokia 8 nous avait déçus, les clichés pris avec le 7 Plus, dans de bonnes conditions de luminosité, ne sont pas avares de détails et retranscrivent bien les différentes textures, sans chercher forcément à lisser le résultat. Les couleurs peuvent paraître légèrement fades, avec un contraste faible, par rapport à d'autres marques qui usent - voire abusent - du traitement logiciel : ici, les couleurs se montrent en revanche assez fidèles, proche de la réalité. Pour ce qui est de la macrophoto et du mode portrait avec effet bokeh, le résultat est très satisfaisant et respecte bien les contours du sujet photographié tout en donnant un véritable effet de profondeur.
Nokia - Photo prise avec le Nokia 7 Plus. En basse luminosité, le rendu reste assez sombre, légèrement flou, avec des détails moins présents et ce dépit de pixels plus gros (taille des photosites de 1,4 micron, ainsi supposés être plus sensibles à la lumière). Les couleurs restent cependant naturelles, mais la gestion de la lumière artificielle reste assez problématique en affichant un halo. Nokia. - Photo prise avec le Nokia 7 Plus en basse lumière. Nokia. - Photo prise avec le Nokia 7 Plus avec le mode portrait.Le capteur photo frontal de 16 Mpix propose des clichés d’assez bonne qualité, notamment pour ce qui est des couleurs. Comme à l'arrière, il est possible d'obtenir un effet bokeh (de type purement logiciel) sur les portrait, mais les contours sont moins bien délimités qu’avec les capteurs principaux. C’est en tous cas suffisant pour un partage sur les réseaux sociaux. Le logiciel photo donne aussi la possibilité de faire des selfies en sollicitant simultanément la caméra avant et les capteurs arrières (mode Bothie découvert sur le Nokia 8). Ce n'est pas une nouveauté et même si l'idée peut être amusante, cela reste un pur gadget vite oublié.
LM - 01net.com - Le mode bothie du Nokia 7 Plus.Enfin, en matière de vidéo, l’appareil est capable de filmer jusqu’en 4K à 30 fps. Le résultat n’est pas très convaincant, avec une image saccadée. Néanmoins, en baissant la qualité de la prise à 1080p, les séquences gagnent en fluidité. La gestion de la lumière, notamment en provenance du ciel, est bonne. Nous n’avons pas observé non plus de déformation. Les couleurs ne sont pas des plus naturelles mais profondes avec un fort contraste. Les Galaxy A8 et Xperia XA2 offrent sans doute une image plus conforme à la réalité, mais souffrent d'un manque de stabilité, là où le Nokia 7 Plus s'en sort haut la main. Comparé à ce que proposait le Nokia 8, bien plus onéreux à sa sortie, la lumière est mieux gérée, et ne brûle pas les images. Nokia a nettement amélioré ses performances photos et vidéos.
Fiche technique
Caractéristiques techniques
Système Android 8 Processeur Qualcomm Snapdragon 660 Nombre de coeurs 8 Fréquence processeur 2.2 GHz Puce graphique Qualcomm Adreno 512 Support cartes mémoire Oui Type de cartes supportées microSD, microSDHC, microSDXC Mémoire vive (RAM) 4 Go Capacité 64 Go Mémoire flash Libre 48.2 Go Indice DAS 0.361 W/kg Double SIM Oui Affichage
Taille (diagonale) 6 " Technologie de l'écran IPS Définition de l'écran 2160 x 1080 px Résolution de l'écran 402 ppp Entrées & sorties
Support du Wi-Fi Oui Norme Wi-Fi Wi-Fi 802.11b, Wi-Fi 802.11ac, Wi-Fi 802.11g, Wi-Fi 802.11n Support du Bluetooth Oui Version Bluetooth Bluetooth 5.0 Support du NFC Oui Support de l'infra-rouge (IrDA) Non Type de connecteur USB USB Type-C Compatibilité USB Host Oui Prise jack Oui Multimédia
Capteur photo principal 12 Mpx Deuxième capteur photo 13 Mpx Flash Oui Enregistrement vidéo (principal) 1920 x 1080 px Capteur en façade Oui Définition vidéo du capteur en façade 1920 x 1080 px Capteur photo frontal 16 Mpx Radio FM Non Communication
Bandes GSM 850 MHz, 900 MHz, 1800 MHz, 1900 MHz Mhz Débit max. en réception 3G 42 Mbit/s Compatible réseau 4G (LTE) Oui Alimentation
Batterie amovible Non Capacité de la batterie 3800 mAh Dimensions
Largeur 7.58 cm Hauteur 15.85 cm Epaisseur 0.8 cm Volume (cm3) 96.11 cm3 Poids 184 g Les plus
- + L'expérience 100% Android
- + Un smartphone endurant
- + Un milieu de gamme performant
- + Son rapport qualité/prix
Les moins
- - Les photos en basse luminosité trop sombres
- - Impossibilité de calibrer la colorimétrie de l'écran
Le verdict du test
Nokia 7 Plus
Pour 2018, Nokia nous livre un smartphone milieu de gamme plutôt convaincant. Le design assez sophistiqué de ce 7 Plus, son grand écran contrasté, sa belle autonomie et son double capteur photo globalement performant constituent pour moins de 400 euros une bonne affaire. Ce smartphone présente aussi l’avantage de proposer une expérience Android pure, proche de ce que proposent actuellement les Google Pixel. Pour les amateurs, c’est une alternative intéressante face à d'autres modèles de grande marque, Samsung par exemple, qui imposent leurs surcouches maison, parfois très lourdes. A son bon rapport qualité prix, le 7 Plus ajoute le fait qu'il est relativement seul sur le segment des 400 euros. Face à lui, nous ne retrouvons que des flagship qui ont vu leur tarif baisser comme le Xiaomi Mi Mix 2 par exemple ou des milieux de gamme plus chers comme le Galaxy A8 ou le Honor View 10.
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Par reakwonto le 7 Mai 2018 à 23:05
Le 27 Mars 2018, Huawei a présenté ses nouveaux smartphones haut de gamme : les Huawei P20 et P20 Pro. Le constructeur a choisi de ne pas partager la vedette avec ses concurrents lors du MWC 2018. C’est donc au Grand Palais de Paris que le numéro 3 mondial a dévoilé ses smartphones stars. Si le P20 ne bouleverse pas les codes, le P20 Pro impressionne, grâce notamment à son triple capteur photo signé Leica. Mieux que l’iPhone X ou le Galaxy S9 Plus ce P20 Pro ? Réponse dans notre test complet.
Huawei a fait les choses en grand pour le lancement de son Huawei P20 Pro. Le géant chinois a choisi le Grand Palais à Paris pour inviter quelques 1500 journalistes venus du monde entier. Une conférence grandiose à l’image de celles de Samsung. Huawei a-t-il souhaité montrer à ses concurrents qu’il fallait compter sur lui ? Sans aucun doute. Tout au long de la conférence, le PDG Richard Yu ne s’est pas privé de comparer son Huawei P20 Pro à l’iPhone X et au Galaxy S9 Plus, fers de lance d’Apple et Samsung.
Trop confiant Richard Yu ? Pas tellement. Car sur le papier le Huawei P20 Pro a tout pour ridiculiser Apple et Samsung et s’imposer comme le meilleur smartphone de 2018. Pour l’instant. Porté par son triple capteur photo signé Leica (c’est le premier smartphone du marché à proposer une telle technologie) et son intelligence artificielle, le Huawei P20 Pro a tout (en théorie) pour séduire les utilisateurs les plus exigeants. Mais qu’en est-il à l’usage ? Nous avons troqué notre Galaxy S9 de test pour le Huawei P20 Pro pendant plusieurs jours. Nous précisons qu’il s’agit d’un modèle qui n’est pas complètement finalisé et qui ne correspond pas forcément à la version finale qui sera commercialisée.
Notre test complet du Huawei P20 Pro en vidéo
Fiche technique
Huawei P20 Huawei P20 Lite Huawei P20 Pro Prix 649€ 369€ 899€ Dimensions 149.1 x 70.8 x 7.65 mm 148.6 x 71.2 x 7.4 mm 155 x 73.9 x 7.8 mm Poids 165 g 145 g 180g Ecran 5,8 pouces 18.5:9 Full View IPS LCD 5,84 pouces Full View IPS LCD 6,1 pouces 18,5:9 Full View OLED Définition 2240 x 1080 pixels 2240 x 1080 pixels 2240 x 1080 pixels Photo / vidéo Dual Camera 20 MP f/1.6 (Monochrome) + 12 MP f/1.8 (RGB) 16 MP (RGB) + 2 MP bokeh
Caméra frontale : 16 MP f/2.0Triple caméra Leica : 40 MP ouverture f/1.8 + 20 MP ouverture f/1.6 (noir et blanc) + 8 MP ouverture f/2.4 (téléphoto)
Caméra frontale : 24 MP ouverture f/2.0
Super Slow Motion
Huawei AIS
Dolby AtmosOS Android 8.1 Oreo + EMUI 8.1 EMUI 8.0.1 + Android Oreo 8.0 Android 8.1 Oreo + EMUI 8.1 Mémoire interne 128 Go 64 Go 128 Go MicroSD Non Oui Non Connectivité Bluetooth 4.2 compatible aptX HD, LDAC et LHDC
4G Cat.18 juqu’à 1,2 Gbp (4x4 MIMO)4G cat.6
Bluetooth 4.2Bluetooth 4.2 compatible aptX HD, LDAC et LHDC
4G Cat.18 juqu’à 1,2 Gbp (4x4 MIMO)NFC Oui Oui Oui SoC Kirin 970 + NPU Kirin 659 Kirin 970 + NPU RAM 4 GB 4 GB 6 GB Capteur d'empreintes / reconnaissance faciale Oui (en façade) Oui (en façade) Oui (en façade) Résistance à l'eau IP53 Non IP67 Batterie 3400 mAh 3000 mAh 4000 mAh Port de charge USB Type-C USB Type-C USB Type-C Recharge rapide Huawei SuperCharge Quick Charge Huawei SuperCharge Recharge Qi sans fil Non Non Non Coloris Black, Midnight Blue, Pink Gold, Twilight Black, Midnight Blue, Pink Gold, Twilight Black, Midnight Blue, Pink Gold, Twilight Design
Les constructeurs seraient-ils en manque d’inspiration ? Lors du MWC 2018 de nombreuses marques ont dévoilé des smartphones au design clairement inspiré de l’iPhone X. Huawei avait créé la surprise en 2017 avec Mate 10 Pro de ce côté. Le chinois proposait un design original, identifiable entre mille, à des années lumières de celui d’un iPhone. Nous sommes donc plutôt déçus de découvrir que le Huawei P20 Pro est un énième smartphone sous Android au design inspiré de l’iPhone X. Tous les « codes » du smartphone d’Apple sont présents : le capteur photo vertical intégré dans le coin gauche du smartphone et surtout l’encoche sur l’écran. On observe également que le contour de l’appareil, en aluminium chromé, nous rappelle celui de l’iPhone X.
Peut-on pour autant parler de copie d’iPhone X ? Pas vraiment. Malgré ces ressemblances, le Huawei P20 Pro a une identité bien marquée. A commencer par sa coque arrière tout en verre (nouvelle norme des smartphones haut de gamme) avec un effet miroir particulièrement séduisant. Revers de la médaille, il marque énormément les traces de doigts. Huawei a concentré les logos Leica et Huawei le long de la bordure gauche. A l’avant, la fameuse encoche interpelle. La bonne nouvelle est qu’elle peut être effacée. La face avant ressemble alors un peu plus à un LG V30.
Sous l’écran Huawei a intégré un lecteur d’empreintes, très fin mais très réactif. En l’absence de technologie comme Face ID, le capteur d’empreintes est encore indispensable. Nous aurions tout de même préféré le retrouver au dos du smartphone pour laisser encore plus de surface d’écran à l’avant. Mieux encore, nous aurions adoré que Huawei intègre le lecteur d’empreintes sous l’écran que l’on trouve sur le Huawei Mate RS Porsche Design. Le prix final n’aurait probablement pas été le même.
Pour le reste, le design est marqué par l’absence de port jack 3.5 mm, un vrai regret d’autant que le smartphone n’intègre pas le bluetooth 5.0 mais 4.1. L’absence de port micro SD en dérangera également plus d’un même si le smartphone intègre 128 Go de mémoire interne. Les touches on/off (avec un petit relief et de couleur rouge/orange) et de volume sont toujours situés sur la tranche droite du smartphone, facilement accessibles. Enfin sur la bordure inférieure Huawei a intégré le port USB Type-C et deux sorties audio. En réalité, seule la grille de droite est un haut parleur, l’autre est purement esthétique.
Dans l’ensemble la prise en main du Huawei P20 Pro est excellente. Il ne glisse pas et ses lignes arrondies sont très agréables. L’accès aux touches on/off et de volume est simple. En revanche le lecteur d’empreintes est difficile à atteindre. Placé tout en bas sur une bande très fine, le poids du smartphone a tendance à favoriser les chutes. Un argument de plus pour le placement du capteur au dos.
A une main il est également difficile d’atteindre les coins supérieurs et le volet de notifications au niveau de l’encoche. Le P20 Pro n’est pas large mais long, à une main il n’est pas facile à manipuler, surtout pour les plus petites mains. Mais Huawei a intégré un mode dédié à l’usage à une main plutôt bien fait. Ni trop lourd ni trop léger, le P20 Pro semble robuste. Cela n’empêchera pas la casse en cas de chute, le verre est très fragile. Pour le reste on n’échappe pas aux réflexions du genre « ah tu as acheté l’iPhone X ? » lorsqu’on le sort en public, mais c’est inévitable. Cela n’enlève en rien les qualités esthétiques de ce P20 Pro, élégant, minimaliste et résolument haut de gamme. Le Huawei P20 Pro est un petit bijou.
Ecran
Huawei a choisi d’équiper son P20 Pro d’une dalle OLED de 6,1 pouces. C’est l’une des différences avec le P20 « classique » puisque ce dernier est équipé d’un écran IPS LCD. Le smartphone adopte le format 19:9 propre aux écrans avec encoche. Bonne nouvelle pour ceux qui n’aiment pas ce trait esthétique, Huawei donne la possibilité de « retirer » l’encoche. On repasse alors sur un format 18:9 avec deux bandes noires au dessus et en dessous de l’écran. Il y a une meilleure symétrie mais moins d’espace d’affichage. Encore une fois le capteur d’empreintes au dos aurait été préférable pour profiter d’un écran encore plus grand pour un format similaire. Certains utilisateurs regretteront également la définition Full HD+ et non WQHD du Huawei P20 Pro. Au quotidien, la différence est invisible à l’oeil nu. Le QHD n’est utile que pour la réalité virtuelle, usage très marginal à l’heure actuelle.
L’écran du Huawei P20 Pro est très équilibré avec (OLED oblige) des noirs très profonds. Les couleurs sont justes, les contrastes forts et il est très lumineux. Cela permet au smartphone de bien gérer les angles de vision. Dans notre unboxing en direct du Grand Palais, les nombreux reflets ne nous ont pas dérangé outre mesure. L’équilibre des couleurs est bien là mais Huawei propose tout de même une fonctionnalité pour personnaliser l’affichage. Certains utilisateurs préfèrent des couleurs plus chaudes, il est donc possible de régler tout cela.
Au quotidien l’écran du Huawei P20 Pro nous flatte la rétine dans toutes les conditions de luminosité. L’écran du Samsung Galaxy S9 Plus reste un cran au dessus, mais Huawei n’a absolument pas à rougir de son travail.
Performances
Comme le Huawei Mate 10 Pro et le Honor View 10, le Huawei P20 Pro intègre un processeur Kirin 970 gravé en 10nm. Il bénéficie donc des mêmes avantages : une meilleure optimisation de l’énergie et de meilleures performances que le P10. C’est donc sans surprise que l’on retrouve dans les benchmarks des scores comparables à ceux du Mate 10 Pro. Par rapport à la concurrence, les résultats sont donc moins bons. La puce A11 Bionic de l’iPhone X, le Snapdragon 845 ou le dernier Exynos du Galaxy S9 sont meilleurs. Toutefois à l’utilisation on ne ressent absolument pas les différences de performances. Avec 6 Go de RAM et son processeur le P20 Pro répond parfaitement aux besoins des utilisateurs les plus exigeants. Le smartphone ne chauffe jamais même lorsque l’on fait tourner plusieurs applications gourmandes. En jeu, nous n’avons pas atteint le niveau d’optimisation d’un Galaxy S9 ou d’un iPhone X, mais cela n’a rien gâché à notre plaisir. Les processeurs ont atteint un tel niveau de puissance que même du matériel de 2016 suffit à répondre à nos besoins aujourd’hui.
La puce NPU (Neural Network Processing Unit) complète la configuration du P20 Pro. C’est cette puce qui renferme l’intelligence artificielle. Seuls le Huawei Mate 10 Pro, le Honor View 10 et l’iPhone X renferment une telle technologie. Mais Huawei est allé cette fois-ci plus loin. L’IA est bien plus perceptible qu’auparavant. D’abord dans la partie photo. Elle devient un véritable assistant de prise de vue. A partir d’une base de données de plus de 100 millions de photos elle est capable d’analyser l’environnement et d’adapter les réglages dans un temps record. Au quotidien, elle apprend de l’utilisateur et adapte la consommation de ressources et d’énergie en fonction des besoins. Par exemple, si vous avez l’habitude de consulter Phonandroid pendant votre pause déjeuner, l’IA va détecter que vous lancez le navigateur web dans ces créneaux. Les prochaines fois, elle préchargera le navigateur et mettra en veille les applications que vous utilisez le moins. Au fil des jours l’IA apprend des usages de chaque utilisateur et s’adapte. Non, le Huawei P20 Pro n’est pas le plus puissant des smartphones mais il offre une expérience unique et répond parfaitement aux besoins des utilisateurs les plus exigeants.
Interface
Le Huawei P20 Pro est livré avec Android 8.1 Oreo et sa surcouche EMUI 8.1. Pas de grande nouveauté dans cette version de l’OS, c’est avant tout un travail en profondeur qui a été fait. EMUI 8.1 permet surtout d’optimiser la gestion de l’énergie et des performances. En apparence, EMUI ressemble beaucoup plus à iOS qu’à Android. D’ailleurs par défaut, toutes les applications s’installent sur l’écran d’accueil comme sur un iPhone. Huawei offre tout de même la possibilité de profiter du tiroir d’applications si cher aux utilisateurs Android, à juste titre. Car devoir trier des applications que l’on utilise peu n’est pas forcément une partie de plaisir. Petite originalité, il est possible d’utiliser deux comptes d’une même application sur le P20 Pro. Cette fonctionnalité disponible depuis le Mate 9 est appréciable, notamment pour ceux qui gèrent des comptes professionnels. J’ai par exemple pu alterner entre mon compte Snapchat perso et pro en toute simplicité. Les autres applications compatibles sont Facebook, Messenger et Whatsapp. C’est encore un peu léger mais ça a le mérite d’exister.
Comme toujours EMUI regorge de fonctionnalités pratiques au quotidien. Le mode protection des yeux (filtre les lumières bleues) est toujours aussi agréable, les fonctions d’économie d’énergie et d’amélioration des performances sont toujours aussi efficaces. Les menus sont clairs et intuitifs. Un régal au quotidien. Huawei a intégré la reconnaissance faciale en complément du lecteur d’empreintes. Si ce système n’est pas aussi sécurisé que Face ID (iPhone X) ou que le scanner d’iris (Galaxy S9), il est vraiment très rapide. Reste qu’avec des accessoires comme un bonnet ou une écharpe, cela ne fonctionne pas toujours au premier essai. Avec des lunettes en revanche tout fonctionne parfaitement.
Comme beaucoup d’autres marques Huawei pré-installe quelques applications mais très peu par rapport aux concurrents. Nous déplorions les bloatwares présents sur les haut de gamme Samsung, ici c’est beaucoup plus léger. D’autant que la plupart des applis pré-installées sont des réseaux sociaux, et que la grande majorité d’entre nous les utilise. En revanche, quelque applications font doublon comme l’agenda par exemple. Concernant le suivi des mises à jour, Huawei a signé un partenariat avec Google. La firme promet une mise à jour de sont Huawei P20 Pro dès la première vague de déploiement. Google a d’ailleurs collaboré avec le chinois pour intégrer des applications développée directement pour la puce NPU et l’intelligence artificielle. Le Huawei P20 Pro n’embarque donc plus l’appli de SMS habituelle mais l’appli Messages de Google optimisée pour l’IA. Cela permettra à l’avenir de profiter de nouvelles fonctionnalités spécialement dédiées à l’intelligence artificielle.
Audio
Ne vous y trompez pas, le Huawei P20 Pro n’intègre qu’un haut-parleur sur la tranche inférieure. L’autre ne sert qu’à donner une certaine symétrie purement esthétique. En revanche, le son délivré par le smartphone est bien stéréo. Le deuxième haut parleur se situe sur l’encoche, au niveau de la sortie audio pour les conversations téléphoniques. Dans l’ensemble le son est plutôt équilibré même si les basses (comme sur n’importe quel smartphone) restent discrètes. Nous n’avons observé aucune saturation lorsque le volume était poussé au maximum.
Comme sur tous les smartphones avec un haut parleur sur la tranche, la prise en main bouche la sortie audio lorsque l’on joue ou que l’on regarde une vidéo. L’écoute avec des écouteurs est donc vivement conseillée pour ces usages. Attention, à l’instar du Huawei Mate 10 Pro, le P20 Pro n’intègre pas de port jack 3.5mm, et n’est pas compatible bluetooth 5.0 mais 4.2. En soi ce n’est pas vraiment un problème puisque le P20 Pro est compatible Dolby Atmos, et supporte le Lossless, aptX, aptX HD, LDAC et HWA. Les plus audiophiles apprécieront donc le P20 Pro en branchant un casque sur l’adaptateur jack/USB Type-C fourni dans la boîte, en écoutant leurs fichiers FLAC. Ceux qui écoutent leur musique sur des services de streaming trouveront aussi leur bonheur.
Réseau et GPS
Le Huawei P20 Pro profite de l’expertise réseau de l’entreprise. Il est compatible 4G de catégorie 18 (jusqu’à 1,8 Gbps). Nous avons testé le smartphone sur le réseau Orange, à Paris, Amiens dans les transports et en pleine campagne. Dans tous les contextes le P20 Pro s’est montré très efficace. L’accroche réseau est excellente, les conversations sont claires. Nous avons été étonnés de capter le signal dans les transports dans certaines portions où d’autres modèles n’arrivaient pas à capter. Pour le surf, le Huawei P20 Pro est également très rapide. Le P20 Pro intègre le WiFi 802.11 a/b/g/n/ac. Il est là encore performant avec une accroche rapide. Le GPS est tout aussi bon et se montre particulèrement précis notamment lors de guidages en mode piéton. Seul regret du côté de la connectivité, la compatibilité bluetooth 4.2 et non 5.0 comme on peut l’avoir sur les modèles concurrents.
Appareil photo
L’évolution majeure du Huawei P20 Pro par rapport à son prédécesseur c’est l’appareil photo. Un triple capteur photo a été intégré pour la première fois sur un smartphone. Simple course au nombre de capteurs ? Absolument pas. Le petit nouveau a un objectif bien précis : prendre des photos de grande qualité en basse luminosité, avec un zoom ou en mode portrait. Pour mettre toutes les chances de son côté, Huawei a renouvelé son partenariat avec Leica. Il a également consulté les ingénieurs de DxO Mark, référence absolue du test de photo. Trois capteurs composent donc le module photo :
- 1 capteur de 40 mégapixels RGB avec objectif grand angle Leica Summilux-H de 27mm, ouverture f/1.8 et stabilisation optique (uniquement pour la photo)
- 1 capteur de 20 mégapixels Monochrome avec objectif grand angle Leica Summilux-H de 27mm et ouverture f/1.6
- 1 capteur de 8 mégapixels avec objectif télé-photo 3x Leica Summilux-H de 80mm et ouverture f/2.4
Ces trois capteurs sont complétés par un émetteur laser, un récepteur laser et un capteur de colorimétrie. En théorie ces différents capteurs permettent de mieux analyser les couleurs de l’environnement photographié pour adapter au mieux les réglages. La technologie Light Fusion permet au P20 Pro de fusionner quatre pixels pour n’en former qu’un mais avec une bien meilleure qualité. Les photos prises avec le capteur de 40 mégapixels ne sortent donc qu’à 10 mégapixels au maximum. Mais le niveau de détails est beaucoup plus élevé. La technologie Huawei AIS offre une stabilisation hors du commun nous promet la marque, notamment lorsqu’il s’agit de prendre des photos de nuit. Tout cet attirail fait-il vraiment la différence par rapport à la concurrence.
Dans des conditions favorables, le Huawei P20 Pro rivalise facilement avec les Galaxy S9+ et iPhone X. Reste que les couleurs à la sauce Leica font débat. Certains utilisateurs adorent, d’autres aiment moins. Le rendu des couleurs est moins fidèle à la réalité qu’avec un iPhone X par exemple. Mais les clichés ont plus de style. Surtout, ils affichent énormément de détails et le piqué est excellent. Les contrastes sont également très bons. Dans de bonnes conditions la différence de qualité entre un Huawei P20 Pro, un Galaxy S9+ et un iPhone X n’est pas flagrante. Même si le smartphone de Huawei fait un petit peu mieux.
Zoom 3x et 5x
Le troisième capteur permet d’abord de prendre des photos avec un zoom optique x3. L’objectif télé-photo de 80mm combiné à un travail d’ingénierie poussé permet d’obtenir des photos tout simplement bluffantes. On peut le dire, le Huawei P20 Pro propose un vrai zoom x3 sans perte. Nous avons photographié la cathédrale d’Amiens avec ce zoom, le nombre de détails, les couleurs, les contrastes, tout est impressionnant.
Le zoom hybride x5 fait également des merveilles. Mais il s’agit d’une combinaison entre le capteur télé-photo et le capteur principal de 40MP avec un gros traitement numérique. On aurait pu avoir peur du résultat final, nous avons finalement été agréablement surpris. Là encore les clichés sont très bons. Ils n’égalent pas un zoom optique mais Huawei a trouvé un bon équilibre. Quoi qu’il en soit, c’est beaucoup mieux que ce que propose la concurrence, même l’iPhone X ou le Galaxy S9+. Sur ce terrain, le Huawei P20 Pro a quelques longueurs d’avances.
Basse luminosité
C’est également le cas dans des conditions de basse luminosité. C’est sans doute dans ces conditions que les trois capteurs photo montrent le mieux leur potentiel. Le Galaxy S9+ nous avait laissé de bonnes impressions, le Huawei P20 Pro nous a fait halluciner. A tel point que nous nous sommes demandés si nous ne nous étions pas emballés. Nous avons donc joint plusieurs confrères, dont des spécialistes de la photo. Nous avons également interrogé des ingénieurs de DxO Mark. Pour rappel, DxO a attribué la note de 109 au P20 Pro, loin devant le Galaxy S9+ (99) l’iPhone X (97). Notre réaction est tout ce qu’il y a de plus normal, en basse luminosité tous s’accordent à dire que le P20 Pro est largement au dessus du lot. Le niveau de détails, les couleurs, les contrastes, tout est absolument bluffant. Nous avons photographié diverses scènes au même moment, donc dans les mêmes conditions avec un Galaxy S9+ et un Huawei P20 Pro. On vous laisse apprécier.
Portraits
Le double capteur photo a démocratisé les portraits sur smartphone. Jusqu’à maintenant, les modèles les plus premiums proposaient les meilleurs résultats : iPhone X, Galaxy S9+, HTC U11. Encore une fois le Huawei P20 Pro distance ses concurrents. La combinaison des différents capteurs permet d’obtenir des portraits plus détaillés, avec des effets de flous plus maîtrisés. Les contours sont plus précis. Cerise sur le gâteau, les portraits sont aussi réussis dans des conditions de faible luminosité. Une première sur smartphone.
Monochrome
Le Huawei P20 Pro devrait ravir également les amateurs de photos en noir et blanc. Le second capteur est dédié à ce type de photo, les résultats sont donc logiquement meilleurs que ce que propose la concurrence. Un Galaxy S9+ ou un iPhone X transforment une photo couleur en noir et blanc. Le P20 Pro lui capture directement en noir et blanc. Là encore on retrouve la patte Leica avec des clichés plus sombres qu’à l’accoutumée et un jeu d’ombres plus marqué. Mais le résultat final est encore une fois très réussi. Notons qu’il est possible de jouer sur la profondeur de champs également pour ces photos. On peut alors capturer des portraits très stylés. Pour les photos en noir et blanc, le P20 Pro surclasse de très loin la concurrence.
L’intelligence artificielle : un vrai assistant photo
Pour cette nouvelle grande évolution de la photo sur smartphone, Huawei a changé l’interface de son application photo. Et c’est une réussite. Plutôt que faire apparaître un menu complet en balayant de gauche à droite, on navigue ici latéralement pour accéder à chaque fonction, à la manière d’un iPhone X ou d’un Galaxy S9. Seul petit hic, le mode monochrome est disponible dans l’onglet « Plus » qui nous fait accéder à un autre menu. On aurait aimé que ce mode noir et blanc soit disponible en accès rapide.
Comme d’habitude Huawei propose tout un lot de mode de prise de vue (gourmet, portrait etc.) et un mode pro très complet et intuitif. Le grand bouleversement vient de l’intégration de l’intelligence artificielle. C’est nouveau sur la gamme P mais l’IA a fait son apparition sur le Mate 10 Pro. Ici, elle va encore plus loin. Elle ne reconnaît pas seulement quelques scènes, elle fait office de véritable assistant photo. Dès la prise de vue l’intelligence artificielle assiste l’utilisateur, par exemple pour l’aider à avoir une belle ligne d’horizon.
L’IA est capable de reconnaître plus de 500 scénarios et 16 thèmes. Par exemple, elle peut détecter que l’on prend un portrait dans la nuit. L’IA optimise alors les réglages pour obtenir la meilleure photo possible. Tout ceci dans un temps record. A l’usage, cela signifie que l’on ne s’occupe de rien, et c’est réllement impressionnant. Il suffit de sortir son smartphone de la poche, de lancer l’application photo, on shoote et le résultat est excellent. Samsung s’est peut-être avancé un peu vite en proclamant « réinventer la photo sur smartphone » avec le Galaxy S9. De la qualité à l’expérience d’utilisation, c’est bien le Huawei P20 Pro qui révolutionne la photo sur smartphone.
Quoi d’autre ?
Huawei a équipé son P20 Pro d’un capteur frontal de 24 mégapixels. L’objectif ouvre à f/2.0. Il est complété par un capteur de colorimétrie semblable à celui présent à l’arrière. Cela permet au P20 Pro de réaliser des portraits avec la caméra avant grâce à un traitement logiciel. On sent bien la différence avec le triple capteur arrière mais le résultat est plutôt bon. A conditions de ne pas trop charger le mode beauté qui permet de corriger les imperfections du visage. On peut vite avoir une tête de poupée de cire.
Le Huawei P20 Pro s’améliore également en vidéo mais reste en dessous de ce que proposent ses concurrents. Cela est dû principalement au fait que le P20 Pro n’intègre pas de stabilisation optique. Toutefois, la stabilisation électronique fait bien le job. A conditions de ne pas filmer en 4K ou en Full HD à 60 fps. Si on peut le comprendre concernant la 4K, on est un peu déçu pour le Full HD à 60 fps puisque l’iPhone X ou le Galaxy S9 le proposent depuis un bon moment.
Notons enfin que comme ses rivaux Huawei a cédé à la tentation du Super Slow Motion à 960 fps. Les vidéos obtenues sont en 720p. Autant dire que comme chez les concurrents les conditions de prise de vue doivent être optimales, et encore. Les vidéos sont toujours pixellisées. Il est également toujours très difficile de capture le bon moment. Samsung est le seul à avoir trouvé la bonne idée en intégrant une prise de vue automatique pour le super slow motion. Sur le P20 Pro, il s’agit donc d’une fonction anecdotique. Ce n’est pas pour rien que Huawei n’a pas insisté sur ce point lors de la conférence.
Autonomie
Malgré son châssis très fin (7,8 mm) le Huawei P20 Pro intègre une batterie imposante de 4000 mAh. L’intégration d’Android 8.1 Oreo et d’EMUI 8.1 permet d’optimiser le tout. Comme toujours il faut attendre plusieurs jours avant que l’autonomie de s’ajuste. C’est d’autant plus vrai que l’intelligence artificielle apprend des usages de chacun. Au fil des jours l’autonomie est donc optimisée. Et quelle autonomie ! Le Huawei P20 Pro fait partie, de loin, des meilleurs smartphones du marché sur ce terrain. Il est même peut-être le meilleur. Même les utilisateurs les plus actifs dépasseront la journée d’utilisation, très largement.
Lors de nos tests, nous avons pu tenir en moyenne une journée et demie à deux jours. Les usages les plus gourmands sont la photo et le jeu. Mais même en poussant le smartphone dans ses retranchements il tient la cadence. Pendant nos journées de tests, nous avons particulièrement éprouvé le P20 Pro. Nos journées s’étendent de 7h à 1h du matin environ. Au moment de se coucher, le smartphone affichait encore 35% d’autonomie pour les journées les plus intenses. Pour une utilisation plus classique, le P20 Pro tient largement les deux jours.
La recharge rapide est efficace. Huawei promet 58% d’autonomie retrouvée en 30 minutes, la promesse est tenue. Nous avons pu gagner 50% d’autonomie en une vingtaine de minutes. Un score comparable au fameux Dash Charge de OnePlus, référence absolue de la recharge rapide. Seul petit regret : l’absence de recharge sans fil alors que le smartphone est en verre et pourrait donc intégrer cette technologie. C’est dommage mais pas rédhibitoire, l’utilisation de la recharge sans fil étant encore peu répandue.
Prix et disponibilité
Le Huawei P20 Pro sera disponible dès le 5 avril 2018 au prix de 899 euros. Pour réduire la facture et remercier ceux qui pré-commandent le produit (jusqu’au 4 avril), Huawei offre une caméra Huawei EnVizion 360 d’une valeur de 199 euros. Chez les différents distributeurs, d’autres remises sont appliquées. Amazon propose un bon d’achat de 100 euros alors que Fnac et Darty ajoutent 100 euros à la valeur de votre smartphone si vous optez pour une reprise. Finalement, le Huawei P20 Pro peut être trouvé au tarif de 799 euros maximum. A titre indicatif, le Huawei P20 est lui proposé au tarif de 649 euros. Il bénéficie également de toutes les promotions de lancement.
Le prix de départ de 899 euros a fait grincer des dents les fans de Huawei. La marque nous a habitués à des tarifs plus abordables. Cette fois il se frotte à Samsung et son Galaxy S9 Plus à 909 euros. Il faut noter que cette hausse de tarif concorde avec le bond en avant technologique du smartphone. Le triple capteur photo signé Leica est unique au monde. Les matériaux utilisés, l’intelligence artificielle, l’audio, l’autonomie, à tous les niveaux le P20 Pro est aussi bien ou meilleur que ses rivaux. Pourtant Huawei continue de proposer son smartphone le plus haut de gamme à un prix inférieur. Oui le P20 Pro est plus cher que le P10, mais un tel produit serait certainement plus onéreux chez Apple ou Samsung.
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Par reakwonto le 6 Mai 2018 à 11:01
Le ZenFone 5, dernier-né de la marque Asus, est vendu 399 euros. Un smartphone Android performant avec un bon rapport qualité-prix et peu de défauts: qualité photo et reconnaissance faciale étant correctes mais perfectibles.
Petit prix, grand smartphone. Asus avait dévoilé son ZenFone 5 au MWC de Barcelone, fin février. Après deux mois d’attente, ce nouveau modèle, dopé à l’intelligence artificielle, est enfin disponible sous deux coloris, bleu nuit (presque noir) et gris clair, au prix de 399 euros. Voici ses forces et ses faiblesses ,que nous avons évaluées au travers d'une prise en main.
Les forces du ZenFone 5
Un design abouti
Le ZenFone 5 est un très beau smartphone. Asus propose une partie arrière en verre avec le même design que sur ses derniers modèles. La surface est comme irisée et reflète bien la lumière. Ce choix est purement esthétique car le ZenFone 5 ne possède pas pour autant de fonction de charge par induction. Avec ses 14,8 centimètres de hauteur et ses 7,3 centimètres de large, le ZenFone 5 est un grand téléphone, dont la prise en main reste agréable. Le capteur d'empreintes digitales, placé à l’arrière du smartphone, est à bonne hauteur de l'index.
La fameuse encoche
Au MWC 2018, le constructeur taïwanais avait comparé l'encoche du ZenFone 5 à celle de l’iPhone X, ne se cachant pas de s’en être inspiré. Comparée à celle d'Apple, l'encoche d'Asus est 26% plus petite. Ce qui permet d’avoir un ratio d’écran de 90%, contre 86% pour l’iPhone X. Pour l’instant, l’encoche se masque par défaut lorsque l’utilisateur regarde une vidéo ou prend une photo. Mais une mise à jour est prévue dans les prochaines semaines pour permettre de la camoufler sur demande, comme sur le Huawei P20 Pro.
Un grand écran bord à bord
L'écran Full HD de 6,2 pouces est "bord à bord". Pour le prix, c'est très réussi. La qualité est bonne et les couleurs ressortent bien. Asus propose d'ailleurs de moduler la saturation ou encore d'ajouter un filtre pour limiter l'émission de lumière bleue. Le niveau maximal de luminosité est suffisant, bien que les reflets puissent parfois limiter la lisibilité de l'écran en plein soleil.
Une prise jack
Contrairement à certains autres mobiles, notamment l’iPhone X d'Apple et le P20 Pro de Huawei, Asus ne cède pas à la folie des écouteurs et casques bluetooth. Le ZenFone 5 garde une prise jack, et c'est très agréable.
Un prix raisonnable
Vendu à partir de 399 euros pour 64 Go de stockage, le ZenFone 5 profite d'un excellent rapport qualité-prix. Son concurrent le plus direct est le Huawei P20 Lite, commercialisé 369 euros - avec une même quantité de stockage.
Les faiblesses du ZenFone 5
Une qualité photo à deux vitesses
Le ZenFone 5 est équipé de deux caméras (12 et 8 megapixels), dont une qui permet de prendre des clichés en très grand angle. Comme sur le modèle précédent, Asus propose un "mode pro" pour les photos et vidéos, qui permet de jouer avec différents réglages, comme avec un appareil photo numérique. L'intelligence artificielle adapte les réglages à la scène que l'on souhaite capturer. Elle reconnaît 16 types de scènes (coucher de soleil, personnes, nourriture, chien, chat, ciel, gazon...). Mais les clichés manquent de détails, surtout quand la luminosité est faible. Malgré tout, le prix excuse ces imperfections. Dans de bonnes conditions de lumière, le smartphone aura la capacité de proposer de très jolies images, pour peu que l'on se limite à un partage sur les réseaux sociaux.
La reconnaissance faciale perfectible
Contrairement au Huawei P20 Lite, le ZenFone 5 propose le déverrouillage par reconnaissance faciale. Pratique car le capteur d’empreintes étant au dos du smartphone, il est impossible de le déverrouiller quand il est posé sur une table (à moins de taper son code). Mais la technologie est perfectible. Quand la lumière est basse, le ZenFone 5 ne reconnaît généralement pas l'utilisateur. Il faut également mettre son visage bien en face du téléphone pour qu’il soit détecté.
L'écran ne s’allume pas pour les notifications
Quand on reçoit une notification, le télépone vibre, le voyant sous le haut-parleur clignote mais rien à faire, l'écran ne se réveille pas. Asus a confirmé que cette fonction n'était pas intégrée pour le moment. Android, par défaut, ne la propose pas.
Notre verdict
Le ZenFone 5 est un bon smartphone, avantagé par un excellent rapport qualité-prix. Comparé à son principal concurrent, le Huawei P20 Lite, le modèle d'Asus propose en plus la reconnaissance faciale. Il offre une expérience très satisfaisante au quotidien, grâce à une bonne fluidité, une interface agréable, un joli design et une qualité photo acceptable en journée. Si l'autonomie n'est pas suffisamment bonne pour être une force (le smartphone peut terminer la journée sous la barre des 10%), l'Asus ZenFone 5 est l'un des meilleurs choix de 2018 parmi les smartphones à moins de 400 euros.
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